LES ILES DU VENEZUELA (3)
NOTRE RETOUR A CARENERO A TORTUGA
Nous quittons Carenero sur le continent venezuelien où nous avons pu voir des magnifiques ibis rouges en liberté dans la mangrove et nous appercevions tous les matins au levée du jour et au coucher du soleil, toute une envolée de couple de perroquets et d'ibis rouges, Yoann se levait tôt pour les voir, c'est chouette de les voir dans la nature et non dans une cage. Par contre, on ne pouvait pas les louper car ils faisaient un bruit dans leur envol que c'était devenu notre réveil (mais quand même un peu tôt pour nous....).
Nous avons le plaisir de retourner à Carenero où nous avions passé un bon moment avec les pêcheurs et Julio. Sur le trajet, nous avons la chance de pêcher trois dorades coryphènes, un de nos poissons préférés. Yoann est fier d'en sortir un avec sa propre canne à pêche.
Le jour de notre arrivée, nous prenons le dinghy pour revoir les pêcheurs, les pélicans et Julio. Yoann retrouve avec joie tous les animaux, les chiens, le perroquet (trouvé dans la falaise mais qu'ils ont apprivoisé), les pélicans (à qui il s'empresse de leur redonner du poisson), une chèvre.
Julio m'explique qu'il est en fait archéologue d'origine italienne et qu'il vit avec une venezuelienne, il parle l'anglais et c'est bien plus simple pour moi que de parler en espagnol. Il est en mission spéciale à la recherche de traces des pirates et pourquoi pas le trésor !!!!
Tous les objets que l'on voit étalés sur une table à côté de son campement sont des objets anciens qu'il a trouvé aux alentours sur la falaise, dans l'eau.
Le lendemain, je leur distribue les photos que j'avais prises la première fois que nous étions passés et ils en étaient ravis, ce n'est pas souvent qu'ils ont des photos. Par contre, ils m'ont demandé de faire une photos de l'ensemble des pêcheurs avec Julio et d'en remettre chacun une, ils étaient 11. Je les ai donc repris en photos et imprimé de suite sur le bateau, ils n'en revenaient pas.
Par contre, il faut savoir que les vénézueliens ne savent pas remercier, même pas "gracias" mais on sent qu'ils sont contents. Julio, quant à lui, très heureux d'avoir des photos avec son ami, il nous donne en cadeau une coquille st-Jacques de plus de 3 millions d'années.
L'après-midi, Julio vient me voir au bateau avec une barque de pêcheur et me demande si je peux prendre des photos pour lui pour ses recherches car son appareil photo est tombé à l'eau.
J'accepte et me voilà partie sur les falaises à l'aventure, Julio me fait prendre des photos de ses trouvailles, une grotte ressemblant aux yeux d'une tête de mort, avec une inscription à l'intérieur de l'une d'elle. Il me montre aussi l'endroit où se cachaient les pirates pour surveiller l'approche des bateaux. Et pour finir, il a découvert un passage sous-terrain dont il me demande de prendre en photo mais celui-ci est trop sombre et nous n'avions pas prévu de lampe. Il était vraiment très heureux de partager ses découvertes avec moi.
Je l'invite sur notre bateau avec son ami pour visionner les photos et imprimer l'une d'entre elle, le reste je lui enverrai par e-mail. Quel bonheur pour moi d'avoir pu voir toutes ces découvertes et d'avoir rencontré ces personnes passionnées.
Nous voyons les pêcheurs le soir, en train de visionner quand même un DVD sur une télévision posée là au milieu de leur campement simple et mal entretenu, des canettes et tout autre déchet traînent de part et d'autres, quel contraste, mais ils sont heureux comme ça.
Voilà le lendemain matin, nous prenons la direction de Margarita pour rejoindre le chantier, tous les pêcheurs et Julio sont là pour nous faire un signe de la main, nous avons vécu des moments vraiment très forts ici et nous avons le coeur gros de les quitter (rien que d'y repenser l'émotion me revient...) mais je sais que je garderai un contact avec Julio par e-mail.