Dernières îles avant la traversée
Le Cap Vert : Iles de Boavista, Sao Nicolau, Mindelo et de Sao Antau
L'île de Boavista n'a pas été notre préférence et nous ne sommes donc pas resté longtemps, hormis les plages de sable blanc, la ville de Sal Rey ne nous a pas touché ni les habitants, le mouillage n'était pas facile, loin de la plage, rouleur, par contre les différents bateaux (personnes francophones en année sabbatique, que nous retrouvons toujours avec plaisir, nous faisons connaissance avec d'autres personnes et nous nous retrouvons à manger à côté de la plage à plus de 20 personnes.
L´île de Sao Nicolau : nous arrivons vers une île où s'élève des montagnes de roches volcaniques, et très peu de verdures au niveau du mouillage. Beaucoup de vent par rafales allant jusqu'à 35 noeuds, donc un mouillage très peu rassurant pour laisser le bateau sans surveillance d'autant que notre ancre a dérapé à deux reprises. Par contre, nous sommes allés dans les terres en Aluguer (pick up faisant office de taxi mais assez rustique) avec une quinzaine de personnes que l'on avait rencontré auparavant dans les autres îles, nous sommes allés dans les hauteurs et le chauffeur nous a déposé près d'un chemin en pierre qui descendait jusqu'á Ribeira Brava (1h30 de marche parmis les maisons traditionnelles anciennes en pierre, des habitants très sympathiques nous offrant des oranges et acceptant volontiers d'être photographiés, des bananiers et d'autres arbres fruitiers multiples, nous croisons des personnes allant chercher de l'eau à la fontaine, portant sur leur tête de gros bidons, parfois aidées par de mulets ou d'ânes. Arrivés à Ribeira Brava, une dame dans une épicerie nous offre du pain et du fromage du pays, quelle générosité... et quelle journée riche en beauté parmi les montagnes offrant un paysage verdoyant. Le lendemain, nous avons eu l'immense plaisir de retrouver KAZOU N'TILOA, personnes que l'on avait rencontré à Ténérife et la Goméra et avec qui Yoann avait bien sympathisé avec l'un de leur fils Titouan. Nous faisons une autre balade pour rejoindre une magnifique plage de sable blanc, 1h30 de marche mais que du bonheur...
Par contre au mouillage, il fallait faire garder son annexe avec parfois de l'agressivité, les enfants abordaient les bateaux pour demander des stylos ou autres, c'etait déjà moins accueillant.
L'île de Mindelo nous inquiétait beaucoup de part les écrits et dires de personnes qui nous dressait un tableau très peu réjouissant de cette île, vols dans les bateaux et dans la ville. Finalement hormis le fait qu'il faut faire garder son annexe mais par une personne qui vous a accueilli en arrivant au mouillage et qui reste le gardien atitré durant tout le séjour (avec un respect entre eux assez agréable) et qui se plie en quatre pour vous rendre service et vous pouvez sortir tranquille le soir. Il y a un club nautique où l'on peut se retrouver et boire un verre, endroit très sympathique.
Nous sommes allés à Sao Antau en Ferry car cette île vaut vraiment la visite et qu'il n'y a pas de mouillage confortable. Nous n'avons pas regretté la visite, nous avons pris un taxi minibus car nous étions 13 avec une distance à parcourir plus longue que ce que nous avions fait jusque là. Il nous a déposé dans un cratère où nous avions l'impression d'avoir remonté le temps. En effet, le centre du cratère offrant une humidité due à l'altitude et aux sources, des agriculteurs travaillent la terre à l'ancienne, cultivant pommes de terre, canne à sucre, bananes, manioc, etc... , nous avons même vu des vaches qui n'avaient rien à envier aux vaches normandes... Ensuite 2 heures de marches en descente le long d'un chemin en pierre qui redescendait du cratère vers un petit village. Ensuite notre chauffeur nous a récupéré pour nous emmener visiter une coopérative agricole où nous avons rencontré des femmes préparant des confitures de papayes, de lait, du miel, du ponche, du grogue et tout autre produit local, nous avons eu un charmant accueil avec dégustation des produits. Après un sympathique et bon repas (4 euros par personne), nous sommes repartis au sommet des montagnes avec un spectacle vertigineux et impressionnant avec des vues à pic de chaque côté de la route.
Voilà derniers préparatifs avant le grand saut, on cherche des produits frais, ce qui n'est pas si facile, on est tout heureux de trouver d'autres fruits que des bananes, on espère trouver des légumes, ce n'est pas si évident de faire l'avitaillement dans les autres pays qui n'ont pas les produits que l'on aimerait trouver. Par exemple, on ne trouve plus depuis que nous sommes au Cap vert de yaourts au rayon frais, seuls des yaourts longue conservation qui ne sont pas aussi bons et plus de yaourts au chocolat ...
Les aurevoirs commencent avec les autres bateaux, le premier parti est Twister samedi après-midi et nous pensons bien à eux et espérons bien les revoir à St-Martin. Les prochains sur la liste du départ seront Aranui (un couple très sympathique avec un enfant de 11 ans) et nous partons aussi lundi dans la matinée probablement, ensuite ce sera le tour de Bacchus que nous retrouverons très certainement à St-Martin puis ce sera au tour de Grenadine qui partira probablement mercredi et que nous reverrons aussi avec un grand plaisir. Nous pensons tous nous revoir à un moment ou un autre mais c'était quand même difficile de se dire que nous prenons maintenant chacun notre chemin et que nous ne feront plus route ensemble et ces moments de partage, de parties de rigolade, de promenades, de conseils, d'entraides, vont vraiment nous manquer, nous formions comme une grande famille francophone tous ensemble (réunissant belges, suisses, français) toujours heureux de se retrouver.
La traversée ne me permettra pas de vous écrire et celle-ci va durer au moins une quinzaine de jours, alors soyez patients et pensez à nous qui seront seuls dans cette immensité qu'est l'océan. J'espère que je ne trouverai pas trop le temps long, ce qui me rassure c'est que lors de la traversée Canaries/Cap vert, ne nous a pas paru longue, alors...
A bientôt et grosses bises à tous et à toutes.
Cathy